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#1 EVERYTHING
CHAPITRE 1: LA FAC
25 MAI 2012
Ma première année de fac, c’est bientôt fini. Premier semestre, j’ai tout déchiré. Autant niveau cours que boulot. J’ai bossé à fond mes cours d’histoire et à côté de la fac, essentiellement le weekend, j’avais trouvé un petit job qui payait certes au plus bas, mais où il était facile de cumuler pas mal d’heures. En même temps, il était assez facile de convaincre certains de mes collègues (c’est peut-être un trop grand mot) de me laisser les remplacer une ou deux heures de plus chaque soir. Au bout de quatre mois à faire et l’ouverture et la fermeture du petit café-théâtre en centre ville, près de chez moi, j’avais gagné assez pour rembourser ce que mes parents avaient dû m’aider à débourser pour mon inscription à la fac, et assez pour payer deux-trois mois un appartement près de la fac pour arrêter ces aller-retours d’une heure pour aller en cours.
C’est ainsi que mi décembre, alors que tout le monde s’affaire à Lyon, aux centres commerciaux pour boucler les cadeaux de Noël, que je déménageais. Finalement, je pus convaincre Jake, un ami que je m’étais fait à la fac et qui suivait des cours d’histoire lui aussi, de quitter sa chambre de bonne et de venir vivre avec moi en colocation.Même si nous espérions trouver un appartement près de la fac, on craqua pour un appartement plus éloigné, avec trois chambres, assez spacieux mais à un prix délirant. L’argent que j’avais économisé pour environ trois mois de loyer a servi à payer tout juste le premier mois, que je payais à deux avec Jake.
J’avais espéré en avoir fini de bosser à temps plein en même temps que les cours mais je n’avais visiblement pas le choix. C’est ainsi que mes retours à la maison sont devenus moins long et moins fréquent que prévu. On a eu beau vouloir chercher un colocataire, vu que mon frère Ryan était souvent là à squatter quand il tenter d’échapper à ses ex ou celui qui lui louait son appartement pour avoir son loyer. L’hiver passé, comme Jake et moi le présumions, son propriétaire n’eut pas la gentillesse ou la patience de le garder et Ryan venu vivre officieusement à l’appart. Pas officiellement puisque comme il me le rappelait souvent, j’étais son frère et donc je me devais de l’héberger. Bon il dû quand même mettre la main à la poche quand Jake piqua une crise quand il fut réveillé pas les cris d’une jeune fille dans la chambre de Ryan.
Jake : Nan mais il se fout de ma gueule ? Il est 4h.
Jake frappa à ma porte doucement, voulant me réveiller pour faire taire Ryan mais bien évidemment, j’étais réveillé. Oui, bien réveillé. Je dis à Jake d’entrer même si mon excitation était bien apparente. Je fus donc soulagé en voyant que même s’il était énervé, Jake était tout autant excité.
Jake : Bon Benji, je t’adore mais ton frère ça va pas pouvoir le faire. C’est devenu toutes les nuits la fête à la maison.
Benjamin : Je sais bien, mais que veux-tu que j’y fasse ? Si je lui dis de partir, il va me rire au nez.
Jake me prit alors par la main. Pas d’une manière sensuelle ou rien, juste pour que je bouge et vienne avec lui. On traversa le salon et il frappa à la porte de la chambre d’ami de mon frère. Il ne répondit pas, mais Jake décida de ne pas remettre le sujet à plus tard, et il rentra donc dans la chambre.
Ryan fut d’abord surpris de nous voir dans sa chambre, mais il n’arrêta pas le coït. Il me regarda l’air de dire « qu’est-ce qu’il y a, ».
Jake : Bon, va falloir que tu dégages ta pouf pour qu’on puisse parler.
Ryan : Tu peux parler devant elle, mais rapidement parce qu’elle va sans doute recommencer à gémir.
Je pouffa. Je n’ai pu retenir mon rire. Jake et Ryan parlaient comme ça, devant la « pouf » en question, alors que Ryan continuait de la baiser. Certes il y avait un drap, mais bon... Et le pire c’est qu’il ne l’a même pas défendu.
Jake : C’est bien ça le problème. On en a assez de tes connes qui se mettent à hurler à la mort en pleine nuit. Met lui un bâillon, s’il le faut pour qu’elle ferme sa gueule. Et le pire, c’est sans doute que quand tu jouis, tout l’immeuble est au courrant. On dirait qu’on a égorgé un sanglier. Et ce n'est que la première chose qu'on a à te dire. La seconde, c’est que vu que tu t’inscrutes et qu’on doit partager, ce serait bien que tu y mettes du tien.
Ryan : Tu veux quoi ? Qu’on se la partage ? Y a de la place. N’est-ce pas… euh c’est quoi ton nom déjà ?
Je m’adossa au mur, ne pouvant plus arrêter de rigoler. La jeune fille piqua une crise, disant qu’elle n’était pas une salope qu’on fait tourner. Elle gifla violemment jake et Ryan avant de lui donner un bon revers dans les couilles. Elle me traita d’attardé en me voyant dans mon délire. On put l’entendre gueuler jusqu’à ce qu’elle soit dans dans la rue.
Le lendemain matin, bien que Ryan était énervé de ne pas avoir pu finir ce qu’il avait commencé avec elle, il était allé chercher le journal et des croissants. Quand Jake arriva, il était ravi de voir mon frère scruter les offres d’emploi. Il finit par trouver un petit boulot dans un café pas loin et nous ne manquions plus de café le matin. Début mai, son stage terminé, il commença à se faire de moins en moins présents à l’appart, et au début de la semaine, il est reparti vivre à la maison. Je lui avais pourtant dit que j’allais aussi rentrer la semaine prochaine pour profiter avant mes rattrapages de juin mais il n’avait pas voulu attendre.
Oui, je vais devoir aller aux rattrapages. J’ai dû retrouver un job et faire face à des cours plus difficile mais je n’ai pas réussi à tout conjuguer. Au final, deux examens en rattrapage à la mi-juin. Bon, il n’y a pas de quoi stresser, si j’en réussis au moins un, je peux passer en deuxième année et rattraper l’autre l’année prochaine.
C’est donc là où j’en suis aujourd’hui. Histoire de profiter du départ de mon frère et de rigoler avant nos rattrapages, il a organisé une petite fête à l’appart’. Je viens de finir mon boulot, je passe donc dans une épicerie à côté de l’appart’ pour prendre plus de bouteilles et quelques pizzas. Ce soir, ça va être la fiesta.
A SUIVRE ...