#1 L'ÉTÉ S'ACHÈVE
CHAPITRE 1: L'ÉVEIL
Cheveux au vent chaud, pieds-nu, je marchais dans le sable tiède qui rejoignait la mer. Ah, comme j'aime cette soirée, cette journée, cet été. C'était le meilleur été que j'avais passé, et
cette journée ressemblait en tout point à cet été.
MAX
Ce matin, le soleil me réveilla. Ces stupides volets laissaient toujours passer la lumière, mais bon, aujourd'hui c'était le dernier jour donc il vaudrait mieux que j'en profite. M'étirant en
baillant, je décidai donc de me lever. Debout, je commençai à marcher lorsque je trébuchai. Regardant sur quoi j'étais tombé, je vis Wyatt, allongé sur le sol. En tombant sur lui, il s'était
réveillé.
Wyatt: Qu'est-ce qui se passe?
Max: Ben je me suis encore cassé la gueule sur toi.
Wyatt: Ah merde, désolé.
Je me levai et cherchai un short. L'ayant trouvé, je me retourné vers Wyatt qui s'était aussi levé. Alors je pu constater qu'il était en tenue d'Adam. Je me retins donc de poser mon regard plus
bas.
Max: Pourquoi t'es à poil?
Wyatt: Ben parce que tu ne m'as pas passé de vêtement pour dormir cette nuit donc j'ai fait avec les moyens du bord. Et puis, il faisait chaud cette nuit.
Max: Normal que je ne t'en ai pas passé. Comme tout être humain, moi, je dors la nuit. Je ne m'amuse pas à m'introduire chez les gens.
Wyatt: Je ne me suis pas introduit. Tu savais bien que je venais dormir puisque tu as laissé la fenêtre ouverte. Et puis, je m'introduis seulement chez mon "bro", pas chez des
inconnus.
Max : Et peux-tu m'expliquer pourquoi tu n'es pas chez les inconnus de ta famille d'accueil?
Wyatt : Ca te va comme réponse si je te dis que je ne pouvais pas passer la nuit sans toi? ».
Me charriant, je le poussais sur le lit. Pendant qu'il continuait de rigoler tout seul, je cherchais un boxer propre à lui filer. Wyatt était mon meilleur ami depuis bien une dizaine d’années.
C’était même bien plus qu’un ami, c’était vraiment comme un frère pour moi. Donc même si je n’appréciais pas forcément de me casser la gueule chaque soir sur lui, c’était quand même rassurant de
le savoir là. Oui car je l’avais déjà perdu une fois pendant quelques mois, quand il avait dû changer de famille d’accueil mais j’avais craint le pire. Il est aujourd’hui dans cette même famille
qu’auparavant donc on passe pratiquement toutes nos journées ensemble mais je ne suis jamais bien quand je sais qu’il n’est plus avec moi. Je l’ai dans la peau et je ne sais pas si je pourrais un
jour me séparer de lui sans en souffrir éperdument.
Max : Tiens, un caleçon. Pour que t’arrêtes de vouloir me séduire. Je ne t’empêcherai jamais de venir dormir par terre, ça me fait un joli tapis. Et je ne pourrais me passer de
ta bouille le matin.
Mes parents qui ont quand même six enfants, ont vu ces derniers temps qu’Wyatt avait passé pas mal de nuits dans ma chambre. Ils ont supposé que j’étais gay, mais ce qui s’est passé avec Hugo et
Daphné les a convaincus que non. Toutefois, ils ne veulent pas d’un septième ado à la maison. Ce n’est pas qu’ils n’apprécient pas Wyatt, au contraire, ma mère adore le chouchouter ou le ramener
après les cours. Mais si elle savait, elle accepterait qu’il vienne dormir à la maison en toute impunité. Mais Wyatt m’en a défendu.
JONATHAN
Mes paupières fermées, je distinguais du rouge. De mes expériences faites quand j’étais plus jeune, quand on voit du noir quand on a les yeux fermés, c’est qu’on regarde tout et rien à la fois.
Mais quand on voit du rouge, c’est qu’on a le soleil en pleine face. Je pourrais bouger mais je suis tellement bien dans cette position, que ce serait un calvaire que de m’en extraire.
C’est bizarre quand même, comment je peux voir le soleil alors que mes volets sont constamment fermés, jour et nuit. Je suis tellement crevé que je me souviens pas ce que j’ai pu faire hier soir.
Je me rappelle avoir passé pratiquement la journée entière au camp de basket où je fais de la muscu et où j’essaye de m’améliorer à certains tirs. J’ai dû passer bien plus de temps dans ce
gymnase que chez moi aux cours des deux derniers mois. Je vois à peine mes frères Brieux et Max qui sont restés avec moi au lieu de partir en vacances avec mes parents et mes sœurs. Je les déçois
surement mais il faut à tout prix que je sois bon si je veux être sur le terrain pendant la saison de basket. J’ai déjà passé un an sur le banc, ce n’est pas vraiment ce que j’espérais quand on
m’a laissé intégrer l’équipe. Mais ça devait surement être une fleur pour Brieux. Et par-dessus tout, je dois enlever cette image qu’on a de moi : « le frère de Brieux Juray, la star de la saison
dernière des Wolves ».
J’ai surement dû faire un footing avec Hugo hier soir. Depuis l’histoire avec cette fille, j’ai l’impression qu’il évite mon frère. Bon ça m’arrange, je ne me désocialise pas, et ça me permet
d’avoir toujours la compétition en vue. D’ailleurs, j’avais remarqué il y a quelques jours je courrais désormais bien plus vite qu’au début de l’été. Ca montre que ça fonctionne mon petit Koh
Lanta en ville. Peut-être que je suis sur le sable de la plage. C’est mignon quand même comme image. Et peut-être qu’un beau surfeur blond viendra voir si je vais bien. Il se pencherait sur moi,
vérifierai mon pou avant d’entamer un bouche à bouche…
Jonathan : Putain, cette saleté d’arrosage automatique !
Commençant à prendre l’eau, j’ouvris les yeux. Distinguant maintenant nettement la pelouse derrière l’un des gymnases du camp de basket, je me relevai et courrait à toute allure en direction du
gymnase le plus proche, où j’avais dû laisser mon sac avec des affaires pour me changer.
C’est alors que je vis ce garçon. Même s’il n’est pas forcément le type de garçon qui pourrait me plaire, je le trouvais mignon. Ma petite sœur Eden se moquerait surement de lui en le traitant de
stéréotype du bad boy. Il était brun aux cheveux très courts. Il portait un débardeur blanc et un jean bleu. Ses yeux bleus me souriaient bien plus que son véritable sourire. Il était tout
content de sa connerie. Je remarquai qu’il tenait une clef à molette à la main. Je pris un ton énervé même si au fond de moi, je ne pouvais lui en vouloir. À cause de son sourire malicieux.
Jonathan : C’est toi qui l’as déclenché ?
Bad Boy : Il fallait bien réveiller mon beau au bois dormant. (En me faisant un grand sourire qui me faisait craquer).
EDEN
Je me sens si bien. Couchée là, sur le sable. Le soleil laissant ses rayons me caressait le corps. Je ne portais pas grand-chose, donc je n’avais pas vraiment chaud. Juste mon maillot deux pièces
rouge et noir, et par-dessus une petite robe blanche. Je n’ai pas l’habitude de me réveiller sur la plage, même chez moi. Je ne suis pas de ces filles qui vont se bourrer la gueule sur la plage
avant de s’y endormir et de se réveiller en étant la risée des surfeurs voyant une fille complètement pétée avec une tête à faire peur. Certes je me réveille sur la plage, mais je ne dois
surement pas ressembler à ces pauvres filles. Enfin j’espère, je commence à douter. Et s’il prenait peur en me voyant ?
Oui parce que je ne suis pas toute seule. Je suis avec lui. Ce magnifique jeune homme. Vous savez, ce qu’on appelle nous les filles, le garçon d’été. Gabriel. Même son nom est presque un
stéréotype. C’est un beau brun aux cheveux ni trop court ni long. La parfaite coupe de cheveux. Même s’il a toujours les cheveux coiffés comme un pétard, il ne met pas de gel et ses cheveux sont
si doux que je pourrais passer des heures avec ma main dans ses cheveux.
Il a émis un petit grognement si mignon quand je lui ai caressé le torse, comme si le toucher de mes doigts l’électrisé autant qu’à moi. Il est si beau mon bel apollon que je m’étonne encore
qu’il m’ait remarqué parmi toutes ces filles si minces qu’on pourrait les briser. Je ne suis pas une fille sur qui on s’arrête d’habitude. Ma mère m’appelle toujours sa belle plante parce que je
ressemble beaucoup à elle quand elle était plus jeune. Mais je ne pense pas qu’elle ait complètement raison. Elle, elle avait une certaine lueur dans le regard qui les faisait tous craquer. Mes
yeux verts sont peut-être jolis, mais si banals pour moi.
Toutefois, il semblerait que mon ange, je l’ai fait craqué. Et je suis loin de le regretter. Il est beau, vraiment beau. Il a des yeux noisettes, si joueur. Un sourire toujours au visage. Il est
aussi bien musclé, avec des pectoraux et abdominaux très bien formés mais ce n’est pas tellement ça qui m’a fait craqué pour lui. C’est bien plus son sens de l’humour et son intellect. Oui car on
peut être beau et intelligent. J’avoue avoir été surprise quand il m’a comparée à Jeanne La Folle pour mon amour indémodable et plus que de raison pour lui. Il aurait pu me comparée à Bella de
Twilight (car oui, j’avais adoré l’histoire, surtout celle de la dépression du personnage principal, mais je m’interdisais d’apparaître comme ces pauvres filles choisissant un clan). C’est
justement grâce à cette comparaison que je lui offris mon premier baiser. Ce ne fut pas comme au cinéma, mais pas moins magique pour autant. Il ne dura pas cinq bonnes minutes mais moins d’une
minute d’un sentiment puissant. Comment pourrais-je un jour oublier ses lèvres ?
J’étais là, moi qui étais d’habitude si pudique, dans les bras de mon ange. Je mis ma tête contre son cou et me blottis contre lui tout en continuant de lui carresser les cheveux et son torse.
BRIEUX / JONAH / MAX / EDEN
Brieux était, quant à lui, réveillé. Il avait remarqué l’absence de Jonathan dans sa chambre, une nouvelle fois et trouvait que par rapport à d’habitude, la maison manquait de vie. Heureusement,
ses parents et ses sœurs seraient de retour ce soir ou demain dans la nuit. C’est comme ça qu’il entendit son frère Max parler.
Brieux : Max ? Tu parles tout seul ?
Pendant ce temps, Jonathan encore trempé faisait face à ce garçon. Il l’avait appelé son beau au bois dormant. Il n’avait pas pu employer ce terme comme ça, par hasard. Jonathan était totalement
désarmé. Le garçon souri de plus belle en se levant et en lui tendant une serviette pour qu’il puisse se sécher.
Bad Boy : Ne prends pas froid, Jonah. Sêche toi vite.
Le jeune homme commença alors à partir, en rigolant d’un Jonah totalement sur le cul. Toutefois, il se convainc de rentrer dans le gymnase et commença à se sécher, même si la courte discussion
tournait à fond dans sa tête. Son frère Brieux n’avait pas eu de réponses de Max, donc il se dirigea vers l’escalier, troublé.
Max entendit les bruits de pas de son frère dans l’escalier. Il comprit que s’il trouvait Wyatt ici, et en plus pas habillé, ça irait mal pour tous les deux. Il fit alors signe à Wyatt de se
cacher. Wyatt cherchai une cachette, mais au vu du bordel ambiant, ça aller être difficile à trouver. Max arrêta son regard sur la fenêtre, alors toujours ouverte. Ce n’était pas si haut,
pensa-t-il, si Wyatt pouvait monter tous les soirs. Son meilleur ami surprit son idée.
Wyatt : Je ne saute pas, t'es fou toi. Y a des rosiers dessous.
Sur la plage, toujours dans les bras de son apollon, Eden profitait de ce réveil parfait. Toutefois, son portable laissé contre eux commençait sonner, et cela réveillait le short à fleurs de
Gabriel. Eden fit comme si elle ne remarquait pas son téléphone, ses parents ou ses sœurs avaient dû remarquer son absence, ferma les yeux, tout en évitant de penser au short qui prenait de
l’épaisseur. C’est quand il prononça quelques mots qu’elle rouvrit ses yeux.
Gabriel : Bonjour mon paradis.
Eden : Bon réveil mon éphèbe ?
Gabriel : Un peu trop parfait malheureusement. (Tout en essayant de cacher son excitation du moment).
Eden soupira, montrant que c’était naturel et que ça ne la dérangeait pas. Il lui vola alors un baiser. Enfin, dans la maison, Brieux était à l’étage, et se rapprochait de plus en plus de la
chambre de son frère. Max n’avait plus le choix, alors il poussa Wyatt par la fenêtre quand Brieux ouvrit la porte.
A SUIVRE ...